20 % des Français n’épargnent pas : Est-ce un problème ?

Alors que les Français sont reconnus pour leur capacité d’épargne conséquente (plus de 15% des revenus en moyenne), certains n’épargnent presque rien. Faut-il s’en inquiéter ?

Des Français soucieux de leurs épargnes

D’après l’étude IFOP sur le rapport entre les Français et l’argent, il apparait que les deux tiers se déclarent attentifs au sujet de leurs dépenses courantes, preuve que cette vertu s’affiche plus facilement que son contraire. Néanmoins, l’étude montre plusieurs variations entre les populations du sud moins enclines à épargner et celle du Nord plus attentives sur le niveau des dépenses. La géographie ne fait pas tout non plus, puisque l’âge détermine aussi des comportements différents en matière de finance.

En effet, l’étude constate que les plus jeunes dans la tranche d’âge comprise entre 24 et 34 ans, ont tendance à moins épargner que leurs congénères plus âgés. A cela s’ajoute d’autres éléments, tels que les catégories sociales plus aisées qui semblent apporter moins d’attention à ce sujet pour dépenser la quasi-totalité de leurs revenus. De prime abord, cette situation pourrait devenir inquiétante, car l’incapacité d’épargne fragilise le ménage en cas de coup dur. Cependant, cette déficience rappelle deux facteurs forts distincts.

Une appréciation différente de l’incapacité d’épargne

En décomposant cette population qui n’arrive pas à épargner, l’IFOP démontre que la carence d’épargne pour certains ménages ne provient pas forcement d’une situation économique difficile. Dans le détail, une certaine tranche de la population n’en voit tout simplement pas l’intérêt. Avec des taux bas qui rendent l’accès au crédit à des conditions particulièrement favorables, il devient plus accessible de passer par cette source de financement plutôt que de choisir un paiement via ses fonds propres.

Autre réalité consécutive des taux faibles, les rendements d’épargne ne favorisent plus autant la mise en dépôt de sommes sur le livret A. En conséquence, les particuliers rechignent à virer leurs surplus monétaires pour garder les sommes sur leurs comptes chèques, qui risque d’être plus facilement dépensé.

Comment interpréter cette étude ?

Cette attitude s’explique aussi en fonction de la maturité du ménage. Si les plus jeunes éprouvent des obstacles pour épargner, c’est aussi parce qu’ils font face à des besoins plus élevés que les séniors. Après s’être insérés sur le plan professionnel, certains achètent un logement et doivent l’aménager ce qui entraine des coûts supplémentaires pendant cette période de la vie.

En outre, l’arrivée d’un enfant vient à cela grever le budget et limite leur capacité d’épargne. En quelque sorte, si un foyer choisit entre la constitution d’un capital et l’acquisition d’un équipement qui résolve un problème dans son quotidien, sa décision est vite trouvée, il prendra plus aisément la seconde option. Enfin, s’il existe des disparités entre les régions c’est aussi d’un point de vue culturelle. Les régions du nord subissent une amplitude thermique plus importante et les habitudes de ces habitants suivent le rythme des saisons.

Aujourd’hui, il existe d’autres alternatives pour les foyers qui supportent des mensualités trop élevées comme le regroupement de crédits. Ce dispositif peut aider à réduire les charges mensuelles de prêts afin de retrouver une certaine « marge de manœuvre » dans la gestion de ses finances.

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