Le choix de vie et le choix d’investissement immobilier se dissocient car les besoins divergent. D’un côté, l’investisseur cherche à remplir son logement et à créer des plus-values alors que son cadre de vie sert avant tout à des fins plus personnelles.
Vivre en milieu rural pour profiter d’un marché immobilier plus accessible
Le choix de la vie rurale permet à de nombreux ménages de profiter d’un cadre de vie plus adapté à leurs besoins à moindres frais. En effet, le prix moyen du mètre carré en périphérie des grands centres démarre nettement en deçà des moyennes des grandes villes, ce qui rend plus l’acquisition d’un logement plus aisée. Bien que les grands centres urbains n’en demeurent pas moins attractifs sur le plan économique, l’acquisition d’un habitat en dehors des métropoles peut correspondre à bon nombre de professions (médecin, infirmière, entrepreneur, emploi agricole ou industriel).
Aussi, vivre dans un milieu rural offre la possibilité aux ménages d’acheter plus de surfaces ou de détenir un logement mieux équipé. Ce cas de figure profite tout particulièrement aux emprunteurs qui désirent rapidement rembourser leur emprunt sans devoir y laisser des mensualités trop importantes. Dans certaines régions, des maisons à moins de 100 000€ avec quelques travaux de rafraîchissement sont en vente ce qui permet de rembourser un crédit en moins de quinze ans avec un petit apport. Une fois ce crédit remboursé, les propriétaires peuvent envisager d’investir en immobilier, mais est-il pertinent de s’orienter vers une transaction dans la même zone géographique ?
Investir en zone rurale pour profiter des loyers plus élevés
Le marché de l’immobilier en zone urbaine peut sembler à première vue une moins bonne affaire puisque les prix se retrouvent plus élevés. Toutefois cette vision s’apparente davantage à une acquisition pour son logement principal. En réalité, l’investisseur en immobilier ne cherche pas un logement à bon prix, mais un bien à bon rapport qualité/prix. Si les rendements espérés correspondent aux objectifs fixés, la banque sera moins regardante en ce qui concerne les tarifs. Ce qui compte avant tout, c’est de respecter le taux d’endettement car l’organisme financier comptabilise la mensualité du logement principal à celui du second bien.
Acheter en métropole signifie des loyers plus élevés avec l’espoir de voir les tarifs progresser dans le temps. Si l’investisseur cherche à réaliser une plus-value, il peut espérer générer davantage de marge en investissant dans une zone urbaine où l’accroissement régulier du prix de l’immobilier semble plus assuré. Cette situation se confirme notamment dans les grands centres urbains comme Montpellier (+1,7%), Nantes, Bordeaux ou encore Rennes qui vivent un véritable accroissement de leur population. En conséquence le prix de l’immobilier progresse car le besoin de logement s’accélère plus vite que l’offre. Cette tendance n’est pas prête de s’inverser car elle correspond à des mutations profondes de la démographie française ce qui détermine de nouveaux choix pour les investisseurs. En conséquence, dissocier le lieu de vie et le lieu d’investissement en matière immobilière peut se révéler une stratégie intéressante sous certaines conditions. En effet, mieux vaut rester à proximité de ses cibles immobilières pour garder le contrôle de la gestion (éviter de passer par un intermédiaire) mais aussi pour mieux connaître un marché hyper géo-localisé (avec des spécificités très locales).